Chers amis, chères amies,

Il y a 20 ans, en octobre 1998, le dictateur chilien Augusto Pinochet était arrêté à Londres pour crimes de masse. Comme beaucoup de militants des droits humains, je me souviens de cet épisode comme d’un tournant pour la justice internationale. Des concepts juridiques abstraits avaient soudain des effets concrets et pouvaient amener un dirigeant autrefois tout-puissant à rendre des comptes.

Depuis, la lutte contre l’impunité a évolué et s’est développée. Le chemin n’a pas été facile et il y a eu des retours en arrière. Mais il est indéniable que la justice gagne du terrain : la remise du Prix Nobel de la paix en 2018 au Dr Mukwege et à Nadia Murad, pour leur combat contre les violences sexuelles en temps de conflit, témoigne d’une attention internationale sans précédent pour ce sujet.

J’ai fondé TRIAL International peu de temps après l’arrestation de Pinochet. Tout comme la lutte elle-même, notre organisation a grandi et mûri. Depuis sa création, elle a soutenu plus de 2’300 victimes et contribué à un grand nombre de décisions et de jugements en leur faveur. Cette année, elle est arrivée deuxième au prix Innovative Lawyers du Financial Times. Elle a également lancé un projet coopératif ambitieux pour combattre à travers le monde l’impunité des violences sexuelles en temps de conflit.

Nous avons déjà accompli beaucoup de choses, mais je suis convaincu que ce n’est que le début ! Avec votre aide, nous pouvons aller encore plus loin et, tout comme nous avons été inspirés par l’arrestation de Pinochet il y a 20 ans, montrer à d’autres que la justice n’est pas hors de portée.

Lire : Un engagement sans frontières pour la justice