Newsletter - Avril 2016

 

NEPAL

Une affaire de torture d’enfant devant les Nations unies

 

 

Lapka Tamang avait seulement 11 ans lorsqu’il a été torturé par des officiers de police. Six ans plus tard, TRIAL a déposé une plainte en son nom aux Nations unies.

 

Alors qu’il n’était encore qu’un enfant, Lapka Tamang a été torturé par des policiers locaux jusqu’à ce qu’il « confesse » un vol qu’il n’avait pas commis. Dès lors, tous les efforts de la famille de la victime pour que justice soit rendue ont été vains. Ce mois-ci, TRIAL a soumis l’affaire au Comité des droits de l’homme des Nations unies (CDH).

 

Dans sa plainte, TRIAL demande que M. Tamang reçoive des réparations et que les responsables soient poursuivis en justice mais aussi, de façon plus large, que les lois népalaises soient modifiées pour empêcher la réitération d’actes d’une telle cruauté.

 

En effet, les crimes commis contre M. Tamang ont été en partie facilités par le laxisme de la loi népalaise, qui considère la torture comme un délit civil et non un crime, et fixe l’âge de la responsabilité pénale à 10 ans, une limite d’âge bien en-dessous des standards internationaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RDC

Le business juteux des arrestations arbitraires

 

 

Monsieur F. a été arrêté et torturé à plusieurs reprises pour un crime qu’il n’a pas commis, dans le seul but de lui extorquer de l’argent. Le mois dernier, TRIAL a déposé une plainte en son nom au Comité des droits de l’homme des Nations unies (CDH).

 

En décembre 2014, Monsieur F. a été arrêté à son domicile par des employés de l’Agence Nationale du Renseignement. Accusé à tort d’avoir volé de l’argent, il a été placé en cellule d’isolement et torturé à plusieurs reprises avant d’être maintenu en pendant des mois. Mais quelques semaines à peine après sa libération, il a été à nouveau injustement arrêté.

 

Ses arrestations avaient pour seul but de lui extorquer de l’argent. Arrestations arbitraires et torture sont en effet des moyens tristement courants pour les agents de l’ANR qui cherchent à s’enrichir.

 

TRIAL soutient la victime depuis 2015. Une première plainte portée devant le Groupe de Travail sur la détention arbitraire des Nations unies avait alors permis de faire reconnaître le caractère arbitraire de sa détention. La victime continuant à faire l’objet de menaces, TRIAL a déposé le 24 mars dernier une nouvelle plainte, cette fois devant le CDH, demandant une fois de plus à la RDC d’apporter justice et réparation à la victime.

BOSNIE-HERZEGOVINE

Les victimes insatisfaites du jugement de Karadzic

 

 

Le jugement de Radovan Karadzic à La Haye, salué comme une avancée majeure en droit international pénal, a dévoilé l’amertume de nombreuses victimes.

 

Le 24 mars, le TPIY a reconnu l’ancien leader serbe coupable du génocide de Srebrenica, du siège de quatre ans de Sarajevo, de la persécution et l’extermination de Bosniaques et de Croates dans toute la Bosnie-Herzégovine et de la prise d’otage de casques bleus de l’ONU. L’accusé a été condamné à 40 ans de prison.

 

De nombreuses victimes ont été cruellement déçues que Karadzic ne soit pas condamné à perpétuité ni reconnu coupable de génocide pour l’attaque de sept municipalités bosniennes au début de la guerre – faisant de Srebrenica le seul génocide légalement reconnu de cette guerre.

 

Cette déception met en lumière un sentiment de découragement largement partagé parmi les victimes, lié à la lenteur, la complexité et l’éloignement géographique des procédures internationales. « Ce jugement est arrivé trop tard, de nombreuses victimes sont mortes de vieillesse avant d’avoir pu entendre le verdict », explique une victime. Alors que le TPIY arrive au terme de son mandat, il sera bientôt du ressort des juridictions nationales d’apporter aux victimes l’apaisement dont elles ont tant besoin.

 

 

JOURNEE INTERNATIONAL

Le droit à la vérité

 

 

A l’occasion de la journée internationale pour le droit à la vérité pour les violations des droits humains, TRIAL rappelle que des milliers de défenseurs des droits humains risquent quotidiennement leur vie pour dénoncer ces abus.

 

Le droit à la vérité garantit le droit, aux victimes comme au grand public, de connaitre l’existence de violations des droits humains, leurs circonstances, leurs motifs et leurs auteurs.

 

Sans accès à la vérité, la poursuite des coupables et la réparation des victimes demeurent impossibles selon les Nations unies. Dénoncer les crimes est ainsi essentiel pour les faire cesser et mettre un terme à l’impunité des coupables.

 

C’est notamment pour cette raison que ceux qui dénoncent les violations des droits humains sont souvent la cible d’attaques : assassinat, disparitions forcées, maltraitances, menaces… TRIAL se bat quotidiennement pour que leur voix soit entendue et leur protection assurée. Elle soutient également les victimes qui attendent encore justice et vérité.

BURUNDI

Des centaines de morts et des milliers de réfugiés

 

 

Le 22 mars, le Conseil des droits de l’homme a dressé un constat alarmant sur la situation des droits humains au Burundi. La communauté internationale s’est inquiété de la possible escalade de violence si des mesures n’étaient pas prises rapidement.

 

Depuis son éclatement en avril 2015, le conflit au Burundi a fait près de 500 morts, des dizaines de portés disparus, des centaines de victimes de torture et 250 000 réfugiés. La société civile est largement muselée et contrôlée par l’Etat.

 

Des représentants des Nations unies ainsi que des experts indépendants, des émissaires gouvernementaux et des acteurs de la société civile se sont réunis pour évaluer la crise au Burundi. Tous ont insisté sur l’importance de la démobilisation, du désarmement et de la réintégration afin de trouver une issue rapide à la crise. Des mesures de long terme, telles que des réformes dans le domaine de la sécurité et la mise en place de mécanismes de gouvernance, ont aussi été demandées. Une équipe de l’ONU devrait être déployée au Burundi en avril pour veiller à la mise en place des mesures.

 

TRIAL salue les efforts de la communauté internationale pour mettre un terme aux violations des droits humains au Burundi. L’ONG poursuit sa mission dans le pays mais opère de manière strictement confidentielle pour la sécurité de ses équipes et des victimes.

 

 

NOUVEAU BRANDING 

TRIAL fait peau neuve ! 

 

 

Plus visible et plus internationale, la nouvelle identité visuelle de TRIAL reflètera l’envergure de l’organisation aujourd’hui et ses perspectives pour les années à venir.

 

Depuis sa création, TRIAL n’a cessé de prendre de l’ampleur. L’association fondée en 2002 à Genève est aujourd’hui présente sur plusieurs continents et s’est imposée comme un des principaux acteurs de la lutte contre l’impunité à travers le monde.

 

Pour accompagner ce changement et préparer son avenir, TRIAL a besoin d’une identité visuelle forte et va ainsi se doter d’ici peu d’une nouvelle image de marque. Figures de proue de cette métamorphose, le logo et le site web de TRIAL feront donc peau neuve ; ils seront rendus publics dans les mois à venir.

 

La nouvelle identité visuelle ne change en rien le travail ni l’éthique de l’organisation, mais reflète au contraire l’évolution naturelle de l’organisation. En gagnant en visibilité, TRIAL se donne aussi les moyens de poursuivre ses objectifs et de lutter toujours plus efficacement aux côtés des victimes des crimes les plus graves. Rendez-vous sous peu pour découvrir le nouveau visage de l’organisation !

 

Article Image

TRIAL met le droit au service des victimes de crimes internationaux 

©2024 trialinternational.org | Tous droits réservés | Politique de confidentialité | Statuts | Designed and Produced by ACW