Banner

 

Newsletter - Novembre 2015

 

Article Image

RDC

 

La violence étatique fait rage dans les prisons du Nord Kivu

 

En 2015, il ne fait pas bon être détenu dans les prisons du Nord Kivu. Sous couvert de lutte contre les groupes armés et la criminalité, les autorités congolaises soumettent la population à une violence sans nom. La torture et la détention arbitraire figurent parmi les nombreux crimes commis à l’encontre des civils.

 

Des membres de la LENI (unité d’intervention spéciale de la police nationale congolaise) se seraient notamment rendus couplables d'innombrables crimes.

 

C’est pour défendre des victimes de ces pratiques abjectes que TRIAL vient de soumettre, en collaboration avec l'ONG congolaise CODHAS, cinq cas de torture devant le Rapporteur Spécial des Nations unies sur la torture.

 

Dans ces affaires, les deux ONG représentent cinq victimes ayant subi de graves sévices lors de leur détention dans des prisons du territoire de Rutshuru et à Goma. L’une des victimes, torturée alors qu’elle était enceinte, a dû se faire avorter d’urgence.

 

La violence étatique ne sera jamais une solution aux problèmes que traverse la RDC.

 

TRIAL demande au pays de mettre fin à ces crimes, de cesser d'alimenter l'impunité et d’accorder justice et réparation aux victimes.

 

 

Article Image

SUISSE / RDC

 

De Genève à Kinshasa, la question de l’or sale n’a pas de frontières

 

Que nous vivions en République démocratique du Congo ou en Suisse, la question de «l’or sale» est d'actualité. Le premier pays étant le lieu d’extraction et l’autre, le bénéficiaire de ce commerce trop souvent illégal.

 

C’est d’ailleurs à Kinshasa et à Genève que récemment, TRIAL a participé à des événements autour de cette problématique. 

 

A Kinshasa, différents acteurs du secteur minier, ainsi que des ONG et des représentants politiques étaient au rendez-vous. A l’ordre du jour ? La nécessité de combattre le fléau de l’extraction illégale d’or en RDC, ainsi que la porosité des frontières et l'impunité des profteurs.

 

L’intervention de TRIAL portait sur l’affaire Argor, qui concerne près de 3 tonnes d’or pillé dans le pays. 

 

Quelques jours plus tard à Genève, la problématique de l’or sale était au centre d'une discussion animée entre élèves et représentants politiques dans le cadre de la Semaine des droits humains.

 

Comment combattre ce fléau? Est-il possible d’acheter de l’or «éthique»? Suite à la projection du film Dirty Gold War de Daniel Schweitzer, les élèves ont posé leurs questions aux panelistes, parmi lesquels figurait Mme Calmy Rey, ancienne présidente de la Confédération suisse.

 

Le changement, les élèves l’auront bien compris, doit passer par l’amélioration des législations – peu contraignantes à l’égard des importateurs et des raffineurs – ainsi que par une prise de conscience des consommateurs.

 

 

 

Article Image

NEPAL

 

Examen périodique universel: le Népal sur la sellette

 

Quatre ans après son premier Examen périodique universel (EPU), le Népal a de nouveau été sur la sellette la semaine dernière aux Nations unies à Genève. 

 

Si de nombreux Etats ont salué la nomination de la première femme à la tête du pays et l'adoption d'une nouvelle Constitution, le constat reste amer: le Népal est loin derrière en matière de protection des droits humains.

 

En témoignent les nombreuses recommandations émises, certaines faisant écho aux demandes que TRIAL adresse inlassablement au gouvernement népalais, notamment:

  • mettre un terme aux violences
  • criminaliser les disparitions forcées et la torture
  • parer aux lacunes de la justice transitionnelle 
  • lutter contre l’impunité pour les crimes commis lors du conflit armé
  • aligner la législation sur le viol avec les normes internationales.

La réponse du Népal a été pour le moins décevante. Le pays a en effet rejeté sur le champ un grand nombre de ces recommandations. TRIAL appelle les autorités népalaises à les accepter et à tout faire pour les mettre en oeuvre. 

 

 

 

Article Image

Trial Watch

 

Toutes les affaires de crimes internationaux à portée de main

 

Lancée par TRIAL en 2004, Trial Watch est l’unique base de données multilingue en ligne à recenser tous les individus poursuivis pour crimes internationaux à travers le monde.

 

Disponibles en un clic, les affaires de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité, de génocide, de torture ou de disparitions forcées y sont minutieusement détaillées. Trial Watch a passé cette année la barre des 8,5 millions de visites.

 

Avec plus de 1 300 affaires répertoriées, cette base de données est une véritable mine d’informations pour de nombreux journalistes, juristes et ONG. Fiable et régulièrement mise à jour, elle permet d’en savoir plus sur les grandes affaires passées, telles que l’affaire Eichmann ou Pinochet, ou d’être au faîte de l’avancée d’affaires emblématiques en cours.

 

A ce titre, les affaires Habré et Simbikangwa, qui s’inscrivent dans l’actualité récente, y sont largement décortiquées. Ancien dictateur tchadien, Hissène Habré est actuellement jugé au Sénégal pour les innombrables crimes contre l’humanité commis au Tchad alors qu’il présidait le pays. En France l’année dernière, le Rwandais Simbikangwa a été condamné à 25 ans de prison pour son rôle dans le génocide rwandais.

 

Le nombre croissant de procès répertoriés sur Trial Watch doit servir d’exemple aux Etats qui hésitent encore à s’engager dans la poursuite des auteurs des crimes les plus graves.

 

Découvrez Trial Watch 

 

 

Article Image

RDC

 

Fred Bauma: Les Nations unies ravivent l’espoir d’une libération prochaine

 

La détention de Fred Bauma est arbitraire. Elle ne repose sur aucune base légale et constitue une atteinte à son droit à la liberté d’expression. Son droit à un procès équitable a également été violé, sans parler de son droit de se prévaloir d’un avocat. 

 

C’est ainsi qu'a été qualifiée la détention de Fred Bauma dans une décision des Nations unies parue récemment.

 

Jeune dirigeant du mouvement pacifique la Lutte pour le changement (LUCHA), Fred Bauma est arrêté le 15 mars 2015 à Kinshasa pour avoir pris part à un atelier sur l’engagement citoyen de la jeunesse congolaise.

 

Les nombreuses dénonciations et appels à sa libération n’y ont rien fait: plus de sept mois après son arrestation, Fred Bauma est toujours en prison avec son collègue Yves Makwambala. Tous deux accusés d’attentat à la vie du chef de l’Etat, ils risquent des peines allant jusqu’à la prison à perpétuité.

 

Espérons que la décision des Nations unies tienne lieu d'ultime piqûre de rappel: le gouvernement congolais doit libérer Fred Bauma sur le champ et lui offrir justice et réparations pour les graves atteintes portées à ses droits les plus fondamentaux.

 

 

 

 

Article Image

 BOSNIE-HERZEGOVINE

 

Disparitions forcées: des associations luttent contre l'oubli

 

Kidnappées, exécutées sur place, emprisonnées ou envoyées dans des camps de concentration... pendant les quatre années de guerre qu'a connu la Bosnie, près de 30 000 personnes ont disparu. A ce jour, 8 000 de ces victimes n'ont pas été retrouvées.

 

Partout dans le pays, les familles de ces disparus se sont regroupées en associations. Leur but? Faire éclater la vérité sur le sort de leurs proches, les retrouver ou retrouver leurs corps afin de les enterrer dans la dignité.

 

Inlassablement, elles font pression sur les autorités afin qu'elles agissent enfin contre l’impunité entourant les crimes de disparitions forcées. Elles luttent également pour une modification de la législation actuelle et une meilleure prise en charge des familles de disparus.

 

Malheureusement, les changements se font toujours attendre. Dans l’intervalle, beaucoup de ces défenseurs sont morts – sans avoir jamais su ce qu'il était advenu de leurs proches disparus.

 

Depuis 2007, TRIAL aide des associations de familles de disparus à faire valoir leurs droits. Les accompagner dans leur quête de justice ainsi que dans leur lutte pour la vérité: tels sont les objectifs que l'ONG se fixe.

 

En octobre, TRIAL a formé les membres de certaines de ces associations dans le cadre d'une formation organisée par la Commission internationale des personnes disparues à Sarajevo. Une autre formation suivra ce mois-ci. 

 

TRIAL rend justice aux victimes de crimes internationaux

©2024 trialinternational.org | Tous droits réservés | Politique de confidentialité | Statuts | Designed and Produced by ACW