Dragoljub Kojic

16.05.2016 ( Modifié le : 07.06.2016 )

En 1992, Lejla B. (nom d’emprunt) a quitté sa ville natale de Zivinice pour rejoindre son fils de 19 ans à Bosanski Šamac. À son arrivée, elle a découvert que l’armée de la République serbe de Bosnie occupait la ville, et que les soldats avaient envoyé son fils dans un camp de travail forcé, où il a été abattu le 3 juillet 1992. Dans la même semaine, Lejla B. a été arrêtée par trois policiers et conduite au camp de travail forcé de Zasavica. Elle est restée là pendant 10 mois, détenue dans des conditions inhumaines. À trois reprises, elle a été violée par un membre du ministère de l’Intérieur de la République serbe de Bosnie.

Après avoir souffert en silence pendant des années, Lejla B. a trouvé la force de demander justice en 2007, mais les autorités n’ont pas réagi. TRIAL International a offert son aide à la victime en 2010, ce qui a poussé les autorités à ouvrir une enquête et poursuivre le responsable.

En 2013, le procès de Dragoljub Kojic s’est ouvert devant le tribunal de Doboj. Cet homme a finalement été déclaré coupable de viol et crimes de guerre contre la population civile, et condamné à trois ans d’emprisonnement. Cette décision a été confirmée en novembre de la même année par la Cour suprême de la République serbe de Bosnie. En revanche, le tribunal de Doboj n’a pas accédé à la demande d’indemnisation de Lejla B. et l’a renvoyée vers une juridiction civile.

TRIAL International assiste aussi les victimes qui souhaitent obtenir réparation dans le cadre de procédures civiles, mais met en garde que ces démarches supplémentaires peuvent se révéler éprouvantes, psychologiquement et financièrement, pour les victimes. C’est pourquoi l’organisation demande l’inclusion des demandes d’indemnisation aux procédures pénales.

 

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