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Chères amies, chers amis,
La guerre qui a éclaté en Ukraine à la fin du mois de février, dont les nouvelles terrifiantes nous parviennent quotidiennement, avec des images de désolation et d’horreur et qui provoque la fuite dans l’urgence et le dénuement le plus total de millions de civils, dont une majorité de femmes, d’enfants et de personnes vulnérables, ont ébranlé le monde entier.
Ce conflit provoqué par la Russie contre un État européen constitue aussi une agression contre le droit international à plusieurs égards.
Depuis le début de la guerre, les acteurs de la société civile sont en état d’alerte par rapport à la commission de crimes de guerre commis par les combattants. TRIAL International a décidé d’explorer activement comment mettre son expertise juridique à disposition dans le cadre d’un travail en réseau avec d’autres organisations non gouvernementales, visant à la possible constitution de plaintes pour crimes de guerre. Pour sa part, l’AIJA (Association internationale des jeunes avocats), a décidé de produire une série de vidéos, intitulée « Talk with...about human rights », dont le premier volet est consacré à TRIAL International. Elsa Taquet, conseillère juridique et chargée de coordonner notre action sur l’Ukraine vous explique le travail de notre organisation lors d’un entretien avec François Barre de l’AIJA.
Aujourd’hui, l’importance de l’utilisation de la compétence universelle comme outil de lutte contre l’impunité des crimes internationaux n’est plus à prouver. Le 4 avril est paru le UJAR 2022, le rapport annuel sur la compétence universelle publié par TRIAL International en collaboration avec Civitas Maxima, le Center for Justice and Accountability, le ECCHR, la Fédération internationale des droits humains (FIDH) ainsi que REDRESS. Le UJAR documente les affaires marquantes de 2021 liées à la compétence universelle et présente les développements dans plus de 60 affaires devant 16 juridictions nationales. L’article introductif est consacré aux violences sexuelles en temps de conflit en lien avec la compétence universelle. En effet, elle devrait également servir de recours juridique effectif pour les victimes de violences sexuelles en temps de conflit. Malheureusement, ce n’est pas encore le cas. Sur les 125 chefs d’accusation retenus, seulement 17 concernent des violences sexuelles.
Un exemple concret de l’efficacité de la compétence universelle actuel est celui de la mise en accusation, le 3 mars, en Allemagne, de Bai L., un ancien membre présumé des Junglers, un escadron de la mort, pendant la présidence de Yahya Jammeh en Gambie, soupçonné de crimes contre l’humanité, et dont le procès devrait s’ouvrir bientôt à Celle.
En RDC, dans la région du Kasaï-central, l’espoir des victimes de voir les responsables de crimes de masse commis dans plusieurs villages, entre avril et mai 2017, par une milice liée à l’insurrection armée de Kamuina Nsapu, condamnés par le Tribunal militaire de Kananga, est renforcé par l’ouverture prochaine d’un procès forain à Bana Ba Ntumba. Les quatre avocats qui accompagnent les 250 parties civiles ont été formés par TRIAL International.
Pour pouvoir continuer son travail auprès des victimes, pour faire entendre leur voix et pour poursuivre sa lutte contre l’impunité en Ukraine et ailleurs dans le monde, TRIAL International a besoin de votre soutien. Pour consolider nos activités, vous pouvez faire un don ici. Merci de votre soutien et de votre fidélité et bonne lecture de cette Newsletter !
L’équipe de TRIAL International
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