Torturé, harcelé et poussé à l’exil pour sauver sa famille

06.06.2016 ( Modifié le : 01.02.2018 )

Un matin de l’année 2006 alors qu’il sortait de chez lui, Alain (nom d’emprunt) s’est trouvé nez à nez avec une vingtaine de policiers venus l’arrêter. Immédiatement emmené au poste de police, il a été accusé à tort de préparer un coup d’Etat.

Face à son refus de reconnaître de fausses allégations, les agents l’ont passé à tabac. Alain a été roué de coups et frappé sur tout le corps par divers objets en acier et en bois. Les coups ont continué jusqu’à ce que la victime, épuisée et meurtrie, cède à ce chantage violent en signant une reconnaissance de culpabilité.

Cette déclaration, obtenue sous la torture, a justifié la détention de la victime pendant de long mois dans des conditions épouvantables. Quand il a enfin été présenté à un juge, Alain a été relâché faute de preuves.

Les persécutions ont continué après sa libération. Dès le lendemain de son acquittement, la torture physique et mentale a laissé place au harcèlement moral. La victime et sa famille ont fait l’objet de menaces de mort et d’une surveillance intense. Ces menaces les ont finalement contraints à fuir le pays.

 

 

Procédure

Le magistrat en charge du dossier contre Alain a été informé à plusieurs reprises des actes de torture dont il a été victime, en vain.

Le soutien de dizaines d’ONG, burundaises et internationales, de défense des droits humains et l’intervention des Nations unies n’y ont rien changé.

Au vu de l’inertie de la justice nationale, TRIAL International a aidé Alain à déposer sa plainte aux Nations Unies. Celles-ci ont donné une suite favorable à la plainte d’Alain, appelant l’Etat à réparer les actes de torture subis par la victime.

Jusqu’à ce jour, Alain n’a reçu aucune forme de réparation pour les tortures qu’il a subies il y a plus de onze ans.

 

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