L’ancien commandant Bosnien Ratko Mladic condamné à la prison à vie

21.11.2017 ( Modifié le : 22.11.2017 )

Le jugement est tombé ce mercredi 22 novembre 2017 : Ratko Mladic, que ses détracteurs surnomment « le boucher des Balkans », est condamné pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. 

 

Un tournant pour la justice en BiH

 

Le suspect, qui a été arrêté en 2011, a été jugé par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), que Ratko Mladic a qualifié de « tribunal satanique ».

Avec plus de 500 jours d’audiences et des centaines de victimes appelées à la barre, ce procès est un des plus importants de l’histoire du tribunal.

« L’issue du procès confirme aujourd’hui ma conviction profonde que cette bataille contre l’impunité mérite la peine d’être menée, » a dit Adrijana Hanušić Bećirović, conseillère juridique au programme BiH de TRIAL International. « Cela envoie le message fort que tôt ou tard, malgré des situations complexes, justice sera faite. »

 

Meurtres ethniques et détentions

 

L’accusé commandait l’Armée serbe de Bosnie (VRS) entre 1992 et 1996. Selon l’accusation, Mladic, Radovan Karadzic et Slobodan Milosevic sont à l’origine d’une « entreprise criminelle commune » visant à créer une grande Serbie. Pour atteindre cet objectif, ils auraient orchestré un nettoyage ethnique.

Les crimes allégués dans l’acte d’accusation comprenaient, entre autres : la tuerie de musulmans Bosniens et de Bosniens croates, leurs détentions dans des conditions de vie visant à les détruire physiquement, et le massacre de plus de 7000 musulmans Bosniens, hommes et enfants, de Srebrenica.

« Ce procès est un moment historique pour la justice et les victimes du conflit, » a dit Selma Korjenic, responsable du programme de TRIAL International en BiH. « Les victimes ont dû faire face à tant de déceptions qu’il est important que la communauté internationale envoie le message fort qu’aucun crime ne doit rester impuni. »

Le TPIY a mis en accusation plus de 160 individus depuis sa création par l’Organisation des Nations Unies en 1993. Il fermera ses portes à la fin de l’année après 24 ans d’existence.

Condamné à la prison à vie par les juges, l’accusé pourra faire appel.

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