La visite en Italie d’un général syrien contraire au droit européen

28.06.2018

Quatorze ONG, dont TRIAL International, dénoncent le séjour officiel à Rome d’Ali Mamluk en février 2018. L’ancien chef de la Direction générale des renseignements syriens est soupçonné de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

 

En février 2018, le chef du Sécurité nationale syrienne, Ali Mamluk, rencontrait les hauts responsables de la sécurité en Italie, le ministre de l’Intérieur Marco Minniti ainsi que le chef des services de renseignements italiens, Alberto Manenti. Or Ali Mamluk fait l’objet de plusieurs enquêtes pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre dans différents pays, en Europe et ailleurs.

 

L’ONG European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR) a déposé une plainte contre le gouvernement italien auprès de la Commission européenne, au motif que les restrictions de voyage émises par l’UE à l’encontre de Ali Mamluk ont été clairement bafouées.

 

De façon plus générale, le Conseil de l’Europe oblige les Etats membre à empêcher que les responsables de la répression violente contre la population civile en Syrie d’entrer sur leur territoire. Comme le souligne le ECCHR, le général Ali Mamluk, vu son rang, ne peut ignorer les arrestations arbitraires, détentions forcées et actes de torture commis en Syrie depuis 2011.

 

TRIAL International rejoint d’autres acteurs de la société civile pour demander l’ouverture d’une procédure contre le gouvernement italien auprès de la Commission Européenne. Les hauts responsables du régime syrien doivent être poursuivis pour leurs crimes, et non reçus officiellement par un Etat membre de l’UE dans l’intérêt de ses services de renseignement.

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