Le gouvernement népalais appelé à agir pour les victimes de guerre

20.12.2017

La Commission nationale des droits de l’homme (NHRC) exprime son inquiétude quant au retard de la justice transitionnelle au Népal.  Des actions doivent être prises d’urgence, car les mandats des organismes concernés arrivent à expiration.

Le rapport montre* qu’entre 2000 et 2013, la Commission a demandé au gouvernement népalais de prendre des mesures concernant 735 dossiers de violation des droits. Mais, seules 103 de ces recommandations ont été prises en compte. Ce délai est un fardeau pour les victimes qui réclament justice, et mène souvent au découragement

La délégation du NHRC, qui a présenté le rapport à la présidente Bhandari, a également dénoncé l’absence de lois misent en œuvre et le manque de ressources allouées aux organes de justice transitionnelle. Ce qui nuit à leur efficacité et les laisse presque impuissants.

Le NHRC a souligné que retarder le processus de justice transitionnelle au Népal donne du crédit à l’état d’impunité.

 

Le temps presse pour les organes de justice transitionnelle

En outre, les mandats de la Commission Vérité et Réconciliation (TRC) et de la Commission d’enquête sur les disparitions forcées (CIEDP) prendront fin en février 2018.

Mais leur travail est loin d’être terminé. Le conflit a pris fin en 2006 et des milliers de victimes attendent toujours des réparations.

De plus, les anciens enfants soldats sont toujours mis au ban de la justice transitionnelle. Ce qui engendre de graves conséquences en les aliénant de la société.

« Les victimes de guerre ont assez souffert, le gouvernement népalais doit renforcer les mécanismes de justice transitionnelle afin d’aider les survivants à aller de l’avant », explique Lucie Canal, responsable intérimaire du programme Népal de TRIAL International.

*tous les chiffres sont pris d’un article publié par le Kathmandu Post

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