BiH, Népal : TRIAL soumet deux nouvelles affaires au Comité des droits de l’homme

04.02.2011 ( Modifié le : 17.07.2017 )

TRIAL a saisi le Comité des droits de l’homme des Nations unies de deux communications individuelles au nom de Jit Man Basnet, victime de disparition forcée et de torture suite à son arrestation au Népal en février 2004 et au nom d’Ermin Kadiric victime d’une arrestation arbitraire et de mauvais traitements, puis exécuté en Bosnie-Herzégovine en juillet 1992.

Avocat et journaliste, Jit Man Basnet a été arrêté le 4 février 2004. Les forces de sécurité népalaises l’ont emmené de force dans un campement militaire connu sous le nom de «Bhairabnath Battalion barracks». Soupçonné précisément d’être en contact avec les Maoïstes, Jit Man Basnet a été torturé durant les trois premiers jours de sa détention. Plus il niait l’existence de tels contacts, plus durs étaient les sévices. Les conditions de détention étaient par ailleurs effroyables. Pendant 258 jours, Jit Man Basnet est resté les yeux bandés et les mains menottées. Ses proches se sont activés pour le faire libérer, mais l’armée a jusqu’au bout nié l’avoir arrêté et le détenir.

A partir de 2001, le recours aux disparitions forcées, aux mauvais traitements, aux exécutions sommaires et aux détentions arbitraires perpétrés par les agents de l’Etat, mais aussi par les Maoïstes, s’est généralisée. Les arrestations arbitraires à l’encontre des personnes suspectées d’être affiliées avec les maoïstes ont continué pendant des années. C’est dans ce contexte que Jit Man Basnet a été arrêté et a disparu durant plus de 8 mois.

  • Pour plus d’informations sur l’affaire Basnet, cliquer ici.

 

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En janvier 2011, TRIAL a également soumis une communication concernant le cas d’Ermin Kadirić qui fut arrêté par des membres des forces bosno-serbes (Vojska Republike Srpske – VRS) et de groupes paramilitaires en juillet 1992. Ermin Kadirić et d’autres hommes issus du même quartier ont subi des mauvais traitements pendant plusieurs heures avant d’être exécutés par des membres de la VRS. Son fils et son épouse vivent depuis dans une situation d’incertitude extrêmement angoissante puisqu’ils n’ont jamais reçu la moindre information sur ce qu’il était advenu de la victime, dont le corps a disparu, et n’ont pas été mis au courant les résultats d’une quelconque enquête.

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