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BiH : le massacre de Tihovici devant le Comité des droits de l’homme
Le Centre d’action juridique de TRIAL (CAJ) a soumis cette semaine une communication au Comité des droits de l’homme des Nations Unies concernant les disparitions forcées et les probables exécutions arbitraires, suivies de la dissimulation des corps, de Sejad Hero et de Ramiz Kožljak en juillet 1992.
Depuis sa création, le CAJ a soumis 9 affaires devant le Cour européenne des droits de l’homme et six affaires devant le Comité des droits de l’homme de l’ONU, en relation avec la disparition de 19 personnes.
L’affaire Hero et Kožljak
Le 4 juillet 1992, des membres de l’armée nationale yougoslave (Jugoslovenska Narodna Armija – JNA) ont entouré le village de Tihovići et arbitrairement arrêté environ 13 civils, dont Sejad Hero. Selon des témoins, les hommes ont été emmenés dans une prairie où ils ont été torturés et mutilés. Ils auraient ensuite été sommairement exécuté par des membres de la JNA, qui auraient ensuite mis le feu aux corps avant d’emporté les restes vers une rivière proche. Le sort exact de Sejad Hero depuis qu’il a été arrêté par des membres de la JNA est resté inconnu à ce jour et ses restes n’ont jamais été retrouvés, identifiés et rendus à sa famille.
Après avoir été informé du massacre de ces 13 hommes, Ramiz Kožljak a tenté de fuir vers le village de Vrapče, sous contrôle de l’armée de Bosnie, afin de sauver sa vie. Toute la région autour de Vrapče était toutefois sous le contrôle de la JNA et Ramiz Kožljak aurait aussi été capturé et exécuté par des membres de la JNA le même jour. Toutefois, ses restes n’ont jamais été retrouvé, exhumés, identifiés et rendus à sa famille, et le sort qui a été réservé à Ramiz Kožljak demeure à se jour inconnu.
- Pour plus de détails sur cette affaire, voir ici