Le renouvellement de la Commission d’enquête sur le Burundi, une « condition sine qua non » de la justice

07.10.2020

TRIAL International salue la prolongation du mandat de la Commission d’enquête sur le Burundi. Bien que la route soit encore longue pour mettre fin à l’impunité, cet acte montre au moins que la communauté internationale reste vigilante.

À ce jour, la Commission d’enquête sur le Burundi demeure le seul mécanisme indépendant ayant pour mandat de documenter les violations des droits humains au Burundi. ©UN Photo / Jean-Marc Ferré

Le 7 octobre 2020, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a voté pour le renouvellement d’un an de la Commission d’enquête sur le Burundi (CoI).

Trois mois plus tôt, TRIAL International et 40 ONG partenaires avaient appelé les Etats membres à cette prolongation. Dans leur adresse, elles déclaraient « Nous nous féliciterions d’améliorations concrètes de la situation des droits humains au Burundi. Nous sommes convaincus que la meilleure chance de parvenir à ces avancées est incarnée par le renouvellement du mandat de la Commission d’enquête, ainsi que par un dialogue renouvelé des autorités burundaises avec la CoI, le HCDH et les autres organes et mécanismes de pro­tection des droits humains de l’ONU et de l’UA. »

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Faisant référence à l’élection d’Évariste Nda­yishimiye au printemps 2020, la déclaration conjointe rappelait que « la tran­sition politique représente une occa­sion d’ouvrir un nouveau chapitre pour (le Burundi). »

 

Un pas important vers la justice

« La CoI ne va pas, à elle seule, mettre fin à l’impunité des crimes graves au Burundi » explique Pamela Capizzi, Coordinatrice nationale à TRIAL International. « Mais son existence est une condition sine qua non de la documentation des abus, et donc de l’accès à la justice pour les victimes. C’est aussi un signal bienvenu : la crise burundaise reste en tête de l’agenda international. »

À ce jour, la CoI demeure le seul mécanisme indépendant ayant pour mandat de documenter les violations des droits humains (y compris sur leur étendue et sur le point de savoir si elles cons­ti­tuent des crimes de droit international), de suivre et de faire rapport publiquement sur la situ­ation au Burundi, et doté par ailleurs de ressources et d’expérience suffisantes pour le faire.

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