Quand demander des réparations met les victimes en danger

14.06.2016

Le manque de protection des victimes qui demandent des réparations est une sérieuse menace pour leur sécurité et leur bien-être. Le mois dernier, TRIAL International a intensifié ses efforts de plaidoyer afin de leur garantir une protection plus complète.

La protection de l’identité tout au long des procédures pénales est cruciale pour empêcher d’éventuelles représailles, mais aussi pour protéger les victimes de la stigmatisation sociale et de traumatismes additionnels. Ceci est particulièrement important pour les plus vulnérables, tels que les victimes de violences sexuelles, qui font déjà face à d’importants obstacles sociaux, économiques et psychologiques quand elles cherchent à obtenir justice.

Tandis que les victimes se voient garantir l’anonymat dans les  affaires pénales, elles sont trop souvent redirigées pour leurs demandes de réparations vers des procédures civiles, où leur protection n’est absolument pas garantie. En conséquence, beaucoup abandonnent purement et simplement leurs demandes de compensation.

Tout au long du mois de mai, TRIAL International a concentré ses efforts de plaidoyer sur ce sujet. Son équipe à Sarajevo a rencontré des experts juridiques nationaux, notamment la Médiatrice pour les droits humains, Jasminka Džumhur, et un Juge de la Cour Suprême, Goran Nezirović. Ensemble, ils oeuvreront pour faciliter la réforme des procédures civiles, afin de garantir une protection optimale aux dizaines de milliers de victimes qui attendent toujours que justice soit rendue.