Burundi: TRIAL dépose les premières affaires de torture jamais soumises aux Nations unies!

09.01.2013 ( Modifié le : 17.07.2017 )

Les toutes premières affaires concernant le Burundi ont été soumises au Comité des Nations unies contre la torture par TRIAL. Déjà sept victimes de torture et de détention arbitraire ont pu, grâce au soutien de TRIAL, porter leur affaire devant les Nations unies afin d’obtenir justice. Au Burundi, TRIAL travaille également au renforcement des capacités de la société civile en organisant des formations à l’attention des avocats et représentants des ONG.

Malgré la fin de la guerre civile au Burundi, aujourd’hui encore de graves violations des droits de l’homme, tels que la torture et les exécutions extrajudiciaires, sont régulièrement documentées dans le pays et l’accès à la justice demeure difficile pour les victimes.

L’impunité observée pour les crimes les plus graves est le signe que le système judiciaire doit encore être renforcé.

Les victimes parlent: « Pendant des heures, ils me frappent violemment sur tout le corps avec différents objets. Les coups de tuyaux concentrés dans le bas du dos semblent couper en deux mon corps couvert de sang. J’ai saisi le Comité contre la torture dans l’espoir d’obtenir justice. Je veux également me faire le porte-parole des autres victimes de torture afin de mettre fin à ce fléau et lutter contre l’impunité »                   Quant à la formation, un avocat prend position: « La formation dispensée par TRIAL aux avocats et défenseurs des droits humains burundais a été une occasion des plus rares d’être formés, informés, et plus particulièrement de s’exercer substantiellement sur la lutte contre la torture. A l’issue de cette précieuse formation, je reste pertinemment convaincu que TRIAL aura essentiellement contribué à construire des compétences nationales à même de doter le Burundi d’un nouvel élan dans la lutte contre les violations des droits humains en général et la torture en particulier ».

A la demande d’une organisation non-gouvernenementale burundaise, TRIAL a initié en 2011 un projet au Burundi visant tout d’abord à permettre aux victimes de torture et autres crimes de faire valoir leurs droits et d’obtenir réparation pour les souffrances subies. Pour ce faire, TRIAL offre un accompagnement juridique gratuit aux victimes de violations des droits de l’homme qui n’ont pu voir leur cause examinée de manière effective par les tribunaux nationaux, en soumettant des plaintes en leur nom au Comité des Nations unies contre la torture (CAT), au Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire (GTDA) et à d’autres mécanismes internationaux de protection des droits de l’homme. Dans le cadre de son projet au Burundi, TRIAL représente déjà sept victimes devant ces organes, six victimes de torture devant le CAT et une de détention arbitraire devant le GTDA. Avec le soutien de TRIAL, d’autres victimes déposeront prochainement des plaintes afin d’obtenir justice par le biais de ces organes.

Par ailleurs, TRIAL travaille au renforcement des capacités de la société civile burundaise, avocats et ONG, en organisant des formations sur le droit international des droits de l’homme et sur la soumission de plaintes aux mécanismes internationaux de protection des droits de l’homme.

Ce faisant, le projet de TRIAL vise à renforcer l’Etat de droit au Burundi et notamment son système judiciaire en identifiant les problématiques récurrentes et en travaillant à un respect effectif du droit international des droits de l’homme par le Burundi. Dans le cadre de l’examen de la situation au Burundi par des mécanismes internationaux de protection des droits de l’homme, tel que le Conseil des droits de l’homme, TRIAL formule des recommandations concrètes visant en particulier le renforcement du système judiciaire et une amélioration du cadre légal et institutionnel nécessaire à la lutte contre l’impunité.

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