Le procès de Michael Sang Correa pour des actes de torture prétendument commis en Gambie, qui devait initialement s’ouvrir le 16 septembre 2024, a été reporté. Il devrait s’ouvrir le 7 avril 2025.
Michael Sang Correa, membre présumé d’un escadron de la mort gambien, doit être jugé à partir du 16 septembre 2024 devant le tribunal de district américain de Denver pour torture. C’est la première fois qu’un citoyen non américain sera jugé devant un tribunal fédéral américain pour des actes de torture commis à l’étranger.
Foire aux questions
Michael Correa sera jugé du 16 au 27 septembre 2024 pour avoir torturé des personnes en Gambie en 2006. Il est accusé de faire partie des « Junglers », un escadron de la mort qui a commis des violations des droits humains sous la direction de l’ancien président Yahya Jammeh. En 2020, le ministère américain de la justice a inculpé Michael Correa en vertu de la loi sur la torture (Torture Act), qui permet aux États-Unis de poursuivre des personnes se trouvant sur leur territoire pour des actes de torture commis en dehors de leurs frontières. Son procès se déroulera devant le tribunal de district du Colorado, à Denver.
Michael Correa, membre présumé du célèbre escadron de la mort « Junglers » de l’ancien dictateur gambien Yahya Jammeh, doit être jugé à Denver (Colorado, États-Unis) à partir du 16 septembre 2024. Correa est accusé de torture et de conspiration en vue de commettre des actes de torture. Ce procès historique constitue une étape majeure vers la vérité et la justice pour les victimes gambiennes et le premier procès jamais organisé aux États-Unis sur la base du principe de compétence universelle.
Il y a deux ans, la Gambie s’est dotée d’un outil essentiel au service de la justice transitionnelle : la Commission Vérité, Réconciliation et Réparations (Truth, Reconciliation and Reparations Commission – TRRC). Les onze commissaires qui la composent ont pour mandat de faire la lumière sur les nombreuses exactions qui ont eu lieu sous la présidence de Yahya Jammeh, entre 1994 et 2017. Débutées en 2019, les auditions de la TRRC sont suivies par de nombreux Gambiens. Elles ont jusqu’à présent permis d’éclairer des zones sombres du passé, grâce aux témoignages de victimes, de témoins et d’insiders de l’ancien régime. Le mandat de la TRRC a récemment été prolongé jusqu’au printemps 2021.
Le 3 décembre 2020, Michael Correa, un ancien membre d’une unité paramilitaire d’élite gambienne, comparaissait devant un tribunal de district du Colorado en audience préliminaire. Pour rappel, il est accusé d’actes de torture commis en Gambie sur les ordres de l’ex–président Yahya Jammeh. Cependant, au vu de la complexité de l’affaire, de sa dimension internationale et de la situation sanitaire globale, la date du procès n’est pas encore fixée.
La Gambie, petit État d’Afrique de l’Ouest, a été dirigée d’une main de fer par Yahya Jammeh et son unité d’élite paramilitaire : les « Junglers ». Exécutions extrajudiciaires, actes de torture et disparitions forcées, la population gambienne a souffert des abus commis par le régime pendant plus de 20 ans. Aujourd’hui, elle réclame justice, mais l’obtiendra-t-elle demain ?
L’inculpation aux États-Unis, le 11 juin 2020, d’un ancien membre présumé des « Junglers » pour des actes de torture est une étape importante pour les victimes gambiennes et la justice internationale, ont déclaré plusieurs organisations de défense des droits humains le 12 juin 2020. Selon elles, cette nouvelle est une avancée majeure vers la justice pour les victimes des abus commis sous le régime de Yahya Jammeh.